L'imprimante 3D au coeur de l'action

L'imprimante 3D au coeur de l'action

L’aventure a débuté suite à une publication émanant des réseaux sociaux. Un cri du cœur qui réclamait la confection de visières de protection pour le personnel soignant de la région du Centre et de Charleroi. Du matériel qui peut être conçu avec une imprimante 3D. L'enseignement provincial a répondu présent.

Vu l’urgence de la demande, David Leloup, ingénieur industriel en électromécanique spécialisé en automation et enseignant à l’Académie provinciale des Métiers de Mons, s’est directement senti concerné par cet appel citoyen.

"Nous disposons de 5 imprimantes 3D dans le secteur industrie de ma section, j’en possède une à titre personnel que j’ai joint au parc, ce matériel pouvant produire les visières, nous avons mis en œuvre les plans reçus par les initiateurs du projet et nous avons démarré dans la foulée. Ces 6 imprimantes tournent en continu pour produire cet équipement indispensable au personnel soignant, ma salle de séjour s’est littéralement transformée en atelier mais vu l’ampleur des besoins, il m’était impossible de ne pas rejoindre ce projet qui servira à beaucoup je pense", exprime David.

Il fait ainsi partie d’une équipe de 90 "imprimeurs qui se donnent sans compter. Le personnel soignant qui manque cruellement de matériel se réjouit de l’initiative. Le fruit de leur travail soutient de nombreux hôpitaux sur le territoire de la Wallonie. En ce qui concerne la production chapeautée par notre enseignant, elle est entre autres utile aux services de soins intensifs du grand hôpital de Charleroi, de l’hôpital de Gilly, des infirmiers à domicile de la région du centre sans oublier l’hôpital du Tivoli à La Louvière.

"Chaque partie apportant sa contribution, l’école prête les imprimantes, les consommables sont pris en charge par les participants en autofinancement tandis que la main d’œuvre est bénévole. J’ai la chance d’avoir une équipe soudée et dévouée depuis le début de cette épidémie, je salue cet engagement, précise Alicia Vandenabeele, directrice de l’APM.

Les demandes continuent d’affluer et chacun reste motivé en cette période difficile où chaque geste compte.