Chaque année, nos élèves de la 5e à la 7e ont l'opportunité d'être accompagnés dans la création d'une mini-entreprise par l'ASBL "Les Jeunes Entreprises". La concrétisation d'un tel projet permet aux jeunes de se confronter au monde du travail en créant et gérant une coopérative miniature. Durant quelques mois, les mini-entrepreneurs développent des compétences professionnelles diversifiées allant de la gestion des ressources humaines à la comptabilité en passant par le marketing et la promotion.
Cette année, ce sont des élèves de 5e professionnelle - soudure qui ont décidé de tenter l'aventure. Ashley Libouton, Mike Duterne, Amine Lamrani, Noa Colas et Stéphane Ayissi ont créé "Steel Flower", une mini-entreprise proposant à la vente, des fleurs constituées d'acier (entre 10,00€ et 15,00€). Plusieurs modèles et coloris sont disponibles à la demande.
Qui fait quoi dans cette mini-entreprise ?
La Direction de Steel Flower est assumée par Ashley et Mike. En tant que codirigeants, la première s’occupe de la comptabilité ainsi que de la gestion des stocks et des commandes tandis que le second est en charge de la gestion des ressources humaines et du management de l’équipe. « Au départ, j’étais mitigé, soit ça passait, soit ça cassait », nous avoue Mike. « Une fois qu’on a choisi le produit avec M. Gantois, go, go, go, on s’est jetés à l’eau », nous dit Ashley. Ces deux-là sont vraiment complémentaires… 🙂
Le pro de la communication, c’est Amine. Il gère les réseaux sociaux et photographie les produits pour pouvoir en faire la promotion. Il nous explique : « dans l’entourage de l’équipe, amis et famille sont très enthousiastes. La vente de fleurs décolle. Il faut maintenant faire en sorte que le public extérieur soit sensibilisé. Je fais de mon mieux pour mettre nos produits en valeur… Ce sont des fleurs éternelles. »
Noa et Stéphane se concentrent sur le façonnage des fleurs. Ils sont ravis de participer à ce projet hors du commun qui leur sera utile pour l’avenir. « Cette expérience, en parallèle de l’école, va nous apporter de nouvelles compétences pour arriver mieux armés sur le marché du travail », nous indique Noa. De son côté, Stéphane tient à s’impliquer pour apprendre à gérer une affaire comme un véritable indépendant. Cela lui permettra de lancer plus facilement son entreprise plus tard.
Ce qui est très spécifique lorsqu’une mini-entreprise est créée, c’est son mode de gestion. En effet, pour chaque prise de décision, l’ensemble de l’équipe se réunit, échange et essaie de trouver des solutions et des compromis qui conviennent à tous. Ce fonctionnement, bien qu’énergivore, renforce la cohésion, l’entente et l’entraide. Une bonne répartition des tâches en découle également. « Je suis assez fier de ce projet, je vois que chacun s’épanouit dans son rôle, c’est motivant… Par exemple, Ashley n’était pas du tout initiée à la comptabilité avant Steel Flower et maintenant, elle gère comme une pro. Ça fait plaisir. »
Des fleurs ?
Pour réaliser une rose ou un coquelicot, plusieurs étapes sont nécessaires : traçage sur tôle à l’aide d’un gabarit, coupe en forme de pétales, ponçage pour éviter les bavures, perçage au chalumeau, modelage, temps de refroidissement et peinture. Actuellement, il est possible de commander des fleurs de différentes couleurs comme le rouge, le blanc, le noir et le gris. Un effet doré ou argenté peut également être ajouté. En fonction de la demande, il n’est pas exclu que l’éventail de coloris s’agrandisse.
« Au départ, on avait proposé un projet plus complexe composé de petits mobiliers mais en termes de rentabilité, c’était compliqué à mettre en place » nous indique Stéphane. L’équipe a alors procédé à un brainstorming avec l’aide de M. Gantois. C’est suite à cette phase que l’idée des fleurs est née. « C’était assez facile, pas trop cher à produire et donc à moindres risques » précise Amine. L’avis a alors été unanime : testons et si cela fonctionne, augmentons la production. Finalement, c’est un véritable succès… Pour la Saint-Valentin, Steel Flower a fait près de 500,00€ de vente ! La rose blanche et dorée est vraiment le modèle qui fait le buzz, d’après Ashley.
Ne dit-on pas « Vers l’infini et l’au-delà » ?
Tous les élèves participants mettent en avant le rôle incontournable de leurs professeurs-référents, Thierry Gantois et Yeliz Ozden. Ceux-ci les aident, les conseillent, les accompagnent dans les différentes étapes du projet. « C’est la première fois que je participe à ce genre d’activités. Les élèves étaient vraiment motivés donc, on a fait une étude de faisabilité et on s’est lancés. La mini-entreprise est particulièrement intéressante pour eux. Elle permet d’aiguiser leurs compétences en soudure mais également en gestion. Il faut savoir que chaque jeune est devenu actionnaire de la mini-entreprise, ils ont acheté des actions qui va peut-être leur rapporter un peu d’argent, c’est encore plus encourageant », nous explique M. Gantois.
Ashley, Mike, Amine, Noa et Stéphane, soutenus par M. Gantois et Mme Ozden, sont motivés à faire perdurer cette mini-entreprise dans le temps. Ils aimeraient même diversifier leurs produits. « L’expérience est une véritable réussite. Les élèves sont très enthousiastes, le taux d’absentéisme dans la classe est nul ! Au-delà de l’apprentissage, c’est une bonne leçon de vie », conclut Thierry Gantois.
Pour acheter les créations de cette équipe super-stylée, rendez-vous à la journée "École en Fête" de l'Université du Travail ou contactez-les !
- Instagram : @steel.flower2025
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