Une cellule concrétise les « Aménagements Raisonnables » et les Intégrations.

Une cellule concrétise les « Aménagements Raisonnables » et les Intégrations.

C’est une recommandation du Pacte d’excellence, appliquée depuis la rentrée 2018-2019  : tout élève scolarisé dans l’enseignement ordinaire mais qui a des besoins spécifiques peut bénéficier d’aménagements raisonnables. Ces élèves à besoins spécifiques souffrent de troubles, d’un handicap, d’une maladie, diagnostiqués qui rendent l’apprentissage compliqué.

Un aménagement raisonnable sera un matériel adapté, une autre organisation ou une approche pédagogique différente qui permettra à l’élève d’être à égalité vis-à-vis de ses pairs. Brigitte Michel, dans la région de Mons-Borinage de l'enseignement organisé par la Province de Hainaut, a débuté en 2014. Rejointe ensuite par Pascale Rauchs, à Charleroi, et Corinne Dumortier, dans le Centre. C’est l’équipe de choc de la «Cellule Aménagements Raisonnables de l’enseignement de la Province du Hainaut» destinée à nos 20 écoles fondamentale et secondaires dites « ordinaires ».

 


« Certains élèves peinent avec l’écriture manuscrite », explique Pascale Rauchs. « C’est parfois le cas pour les enfants souffrant de dyspraxie ou de dyslexie. On privilégiera alors le support numérique. La logistique peut s’avérer compliquée, surtout si l’élève n’est pas le seul dans la classe à bénéficier de ces aménagements. »

La cellule aidera les établissements scolaires à analyser et concrétiser les demandes. Opérationnelle depuis septembre 2019, elle harmonise ce que Brigitte Michel met en place depuis 2014 dans les écoles montoises de l'enseignement provincial.

Comment  ?

En collaborant avec le CPMS et la personne de contact « AR » au sein de chaque école. « Nous apportons un soutien dans les tâches administratives imposées par le décret, sensibilisons, informons, documentons les enseignants et proposons du matériel adapté aux besoins spécifiques de l’élève. Notre objectif est de pouvoir aider les enseignants à développer chez les jeunes leurs potentialités dans les domaines physique, sensoriel, relationnel, émotionnel, cognitif et professionnel avec de la bienveillance.

Perrine Bigot , lors d’une conférence , emploie cette comparaison : un enfant “dys” ne prendra pas le chemin le plus direct pour aller d’un point à un autre mais empruntera des déviations qui seront beaucoup plus énergivores et lui demanderont de réfléchir à son problème. »


L’élève devra mettre en place, avec l’aide de l’enseignant, des stratégies qui lui permettront de développer au mieux ses capacités et par là, économiser son énergie et réduire sa fatigabilité.

Par exemple, explique Rossana Tasca, enseignante et personne –relais: « au LPST de Soignies, depuis deux ans, les enseignants du premier degré organisent des classes flexibles adaptées aux besoins des apprenants. « L’élève peut choisir la position de travail qui lui convient le mieux et changer de place toutes les 20 minutes ». Ce type de classe met à disposition un matériel adapté au profil de l’élève : coussins dynamiques, tipi pour s’isoler, coin lecture sur tatami, poufs, espace numérique, table basse, espace créatif…

Les adaptations ne sont pas que matérielles. « Un de nos élèves dit « TDA » bénéficie d’1/3 temps : si un examen dure trois heures, il dispose d’une heure supplémentaire», explique Rossana. Il vient aussi en classe avec son Ipad.

Les sources financières multiples demandent recherche, imagination et implication de la part des équipes en charge des « AR » , par exemple répondre à des appels à projets comme celui de l’ Ecole Numérique...

Tous degrés confondus, la cellule CAREPH a suivi et aidé dans leurs apprentissages 397 élèves à besoins spécifiques durant l’année 2019-2020. Rossana Tasca souligne: « Depuis l’arrivée de Corinne Dumortier, on avance plus vite dans les démarches. Son arrivée est un réel soulagement pour moi. Je me focalise sur les aspects pédagogiques, elle modère les demandes des parents qui doivent rester « raisonnables ». J’avance avec une personne de référence en la matière ».

Pour la région de Mons, Monique Stiévenart va rejoindre la cellule et suivra les traces de Brigitte Michel.


L’école inclusive pour laquelle la Province s’engage aidera chaque jeune à construire le projet de vie qui lui convient et à s’intégrer dans la société de la façon la plus harmonieuse possible.

 

Infos : 

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