Tous unis d'une seule voix contre le harcèlement en milieux scolaire

Tous unis d'une seule voix contre le harcèlement en milieux scolaire

Enregistré au printemps dernier, le élèves du Nursing de Mons dévoilent leur clip vidéo et musical sur le harcèlement. Un outil réalisé dans le cadre de l’initiative "prévention au harcèlement et au cyberharcèlement scolaire". Il s'agit là de l'action finale d'un projet qui a duré une année scolaire complète et renouvelé cette année !

 

 

 

>>> Un clip produit par les élèves eux-mêmes


« Un de nos étudiants - Maxime Delbaert - est musicien et nous a proposé de composer la musique », annonce Nadège Vandamme, enseignante. Alyssia Daussy, de la même classe, a elle été choisie par ses condisciples pour interpréter la chanson. Tous les autres élèves ont joué dans le clip. Pour l’enregistrement en studio et le tournage du clip, « nous avons fait appel à un ancien élève, qui a sa propre société de production ». Un travail réalisé dans le cadre des cours de sciences sociales et d'éducation à la santé.

 

>>> Un projet global


Plus concrètement, le projet a commencé au sein de l'école suite à deux demandes précises. "Notre école a été sélectionnée pour rédiger le dossier pédagogique du livre "Harcelée à l'école, double peine"", précise l’enseignante. Par ailleurs, l'école provinciale fait partie du projet pilote "Cyberhelp", mené par la Ville de Mons.

 

>>> Un tas d'actions pour lutter contre le harcèlement


C'est en novembre 2017 que l'établissement provincial a inauguré ses actions de luttes et de prévention. "Nous avons organisé un lâcher de ballons dans la cour avec tous les élèves pour marquer le début du projet "harcèlement"".
Ensuite, les élèves de 4è ont lu et travaillé en classe le livre "Rester fort", les mots d'Emilie Monk, une adolescente française, victime de harcèlement au sein de son école qui s'est suicidée. La maman est d'ailleurs venue rencontrer les élèves du Nursing pour témoigner. "Ils ont créé ce clip pour rendre hommage à Emilie", souligne Nadège.
Mais ce n’est pas tout ! En partenariat avec l'UMons et la Ville de Mons, l'école provinciale a mis en place une équipe de prévention par les pairs. L'équipe - Les Cybercitoyens - se compose de 15 élèves formés à la prévention à la gestion du harcèlement et du cyberharcèlement.
La problématique, abordée de manière transversale au sein de l'école, a également fait l'objet d'une exposition, d'ateliers dessins ou de la réalisation d'un court-métrage.
Depuis quelques années, on le constate, les écoles sont de plus en plus sensibles au fléau qu’est le harcèlement. La Communauté Française les incite d'ailleurs à mener des actions en interne pour prévenir et lutter contre. Cette prise de conscience est notamment liée à l'utilisation très répandue des réseaux sociaux par les jeunes. On ne peut évidemment pas les empêcher d'être sur Facebook, Instagram, Snapchat ou encore Messenger. Ces outils numériques font partie du quotidien, dont l'usage peut d'ailleurs s'avérer bénéfique au niveau professionnel, par exemple. Mais il peut être nuisible lorsqu'il devient une extension de la classe.
Dans ce cas, le jeune harcelé n'a plus aucun refuge. Il est donc également du devoir des établissements, comme le fait le Nursing de Mons, de sensibiliser les jeunes potentiellement harcelés ou harceleurs au problème. Des subsides sont d'ailleurs octroyés par la Communauté Française aux écoles actives dans ce sens.

 

>>> Une problématique qui se traite dans la durée


Le clip ici présenté sert de point de départ à la deuxième vague du projet, reconduit cette année : "Nous allons poursuivre notre partenariat avec le service prévention de la Ville de Mons pour approfondir la formation de l'équipe de cybercitoyens actuellement en place, tout en formant de nouveaux membres", annonce Nadège Vandamme.
Par ailleurs, l’outil servira de support pédagogique dans l'école. "Il permettra d'entamer une discussion ou de désamorcer une situation problématique". L'école envisage également une diffusion sur les réseaux sociaux pour toucher un maximum de personnes. Le Service jeunesse de la police boraine souhaite également utiliser la vidéo en tant que support de sensibilisation.